De nos jours, Morzine est une destination touristique et une station de ski bien connue où les visiteurs peuvent profiter d'un large éventail d'activités de montagne, de vues panoramiques et d'un nombre toujours croissant de restaurants et d'hôtels.

La population est estimée à environ 3 000 personnes toute l'année, et des milliers d'autres s'installent dans la région pour un travail saisonnier, principalement pendant les mois d'hiver de la saison de ski, où environ 900 000 touristes britanniques viennent profiter de la neige. Alors que la popularité de la région continue de croître en été également et que le nombre de visiteurs continue d'augmenter, Morzine continue de se développer pour répondre à cette demande. Il est clair que la ville continuera à prospérer en tant que station de montagne dans un avenir prévisible, mais Morzine n'a pas toujours été une ville touristique. Alors, où tout a commencé ?

St Jean D'Aulps et l'abbaye

 

Les débuts de Morzine remontent à la ville voisine de Saint-Jean-D'Aulps, où se trouve le monastère cistercien connu localement sous le nom d'Abbaye.

Cette abbaye remonte à la fin du XIe siècle. Au Moyen Âge, des monastères comme celui-ci revendiquaient des terres voisines appelées granges. Il s'agissait de centres agricoles à partir desquels les moines exploitaient leur paysage et coordonnaient les travaux agricoles et industriels, et c'est à cela que servait à l'époque la zone voisine que couvre aujourd'hui Morzine. Vers la fin du XVIIe siècle, les Français envahirent la Savoie et chassèrent les derniers moines de l'abbaye.

L'EXPLOITATION DE L'ARDOISE DANS LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

 

Le prochain chapitre de l'histoire de Morzines a été marqué par l'exploitation de l'ardoise dans la région pendant la révolution industrielle.

Des mines d'ardoise ont été creusées dans les falaises environnantes et sont encore visibles dans les falaises sur le chemin de Prodains. L'ardoise produite était vendue dans les villes voisines, principalement Thonon et Taninges. Lorsqu'une route fut construite entre Morzine et Thonon en 1862, permettant de transporter beaucoup plus d'ardoise vers la plus grande ville pour la vendre, les profits de l'industrie explosèrent. L'exploitation de l'ardoise était la principale activité économique de la commune jusqu'à ce que le tourisme prenne le dessus vers 1930.

 

L'ARRIVÉE DU SKI ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 

L'identité de Morzines en tant que ville de ski a commencé avec François Baud, qui a construit le premier hôtel nommé Le Grand Hôtel dans la ville au pied de la montagne du Pleney en 1925.

Des pistes de ski suivirent et en 1934, la remontée mécanique du Pleney fut construite. Au début de la seconde guerre mondiale, ce nouveau développement du ski dans la ville s'arrête car Morzine est occupée par les nazis. Pendant l'occupation, les résistants ont utilisé leur connaissance locale des montagnes environnantes pour échapper et frapper les forces allemandes dans la région. Le Col du Cou était utilisé comme porte d'entrée à travers la frontière suisse et était régulièrement patrouillé par les forces allemandes pour tenter d'empêcher les résistants de faire entrer clandestinement des armes et des marchandises en France et les Juifs de fuir vers la sécurité du pays neutre.

LA FIN DE LA GUERRE ET LE BOOM DU SKI

Une fois la guerre terminée en 1945, l'expansion de Morzine en tant que station de ski se poursuit.

En 1960, l'industrie connaît un essor puisque le skieur local Jean Vuarnet remporte l'or aux Jeux olympiques d'hiver de Squaw Valley. De retour à Morzine, en héros, il dirige le développement du domaine skiable et la création d'Avoriaz. La liaison de ces villes de ski locales a créé ce que nous appelons aujourd'hui le domaine skiable des Portes Du Soleil.

RETOUR VERS LE FUTUR

Aujourd'hui, le domaine skiable des Portes Du Soleil compte 650 km de pistes de ski et environ 200 remontées mécaniques et constitue le deuxième plus grand domaine skiable au monde derrière Les Trois Vallées. Mais tout a commencé avec l'ascenseur du Pleney dans la ville de Morzine et les événements qui ont suivi ce premier établissement monastique à Saint-Jean-D'Aulps au XIe siècle.  

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